Wednesday, February 4, 2015

"Piano" par Jean Gentil (Le Louisianais - 20 mars 1869)

Il fut adventurier, menteur, bandit, faussaire,
Prince, et même empereur;
Au temps des boucaniers, il eut été corsaire,
Forban et ravageur.

Son nom n'apprendrait rien, et de Paris à Rome,
De Rome dans l'enfer,
On connait ce maudit qui se proclame un homme,
Puisque Dieu l'a souffert.

Un jour il a baissé la chante république
A son front calme et doux,
Et la France eut dès lors sa femelle publique,
Ayant Sires-marlous.

Et cela n'est pas beau, car l'empire est la honte,
La sentine aux lépreux,
Où le cloporte bave, où la punaise compte
Ses puants amoureux.

Mais la touchante chose et l'étrange mystère!
Ce vilain tyranneau,
Ce sacripant qui pèse un peu trop sur la terre,
Touche du piano.

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